Traversée de l'Amérique Centrale : du 8 au 13 octobre.

En 6 jours, nous traversons le Guatémala, le Salvador, l'Honduras et le Nicaragua, 1 600 km parcourus, 5 frontières et une dizaine de barrages de flics...
Le passage d'une frontière, ça n'est jamais très folichon, on sort du pays, passage à la "Migracion" pour faire tamponner le passeport, passage à la "Aduana" pour dire qu'on sort avec notre véhicule et qu'on ne revient pas. Puis entrée dans le pays suivant, passage à la "Migracion", et à la "Aduana" pour les formalités du véhicule, et c'est là que ça se complique un peu... Il faut commencer par acheter une assurance (lorsqu'elle est obligatoire), une personne remplit un papier, on va faire des photocopies (plutôt simple sauf quand la personne n'est pas là ou qu'il y a eu une coupure de courant dans toute la ville), on va payer l'entrée du véhicule à une autre personne, puis encore une autre personne, qu'il faut en général trouver, vérifie le véhicule. On retourne voir la première qui enfin nous donne un papier. Mais il faut en faire la photocopie et la donner en quittant le poste de frontière... Bref, c'est fatiguant et ça prend du temps surtout quand les différents bâtiments ne sont pas proches et pas indiqués (record 3h !).

Le samedi 8 octobre, nous passons la frontière Mexique/Guatémala à La Mesilla. Puis nous prenons la Panaméricaine pour nous rendre au bord du lac Atitlan, bordé de volcans. Nous sommes surpris car rapidement, la route devient une 2x2 voies, la Panaméricaine est bien entretenue et des flics sont postés pour surveiller et éviter les vols sur les routes, ils ne nous arrêtent pas. Le long de la route, des gamins jouent au cerf-volant, les chiens sauvages se promènent, il faut donc rester bien vigilants !
Nous quittons la Panaméricaine pour descendre par une route cabossée jusqu'à San Marcos La Laguna, petit village au bord du lac. On s'installe à l'hôtel, la nuit tombe à 17h30 et il ne fait pas bien beau donc nous ne voyons le lac que le lendemain.

Lago Atitlan



Le 9, nous rejoignons la Panaméricaine pour nous rendre à Antigua. Par endroits, la pluie a provoqué de gros glissements de terrain et la 2x2 voies se transforme en route normale...
Antigua est une petite ville aux bâtiments de toutes les couleurs, typique. On se promène sous les nuages et on se gare, pour la nuit, sur un terrain vague appartenant à la police touristique.
Et c'est encore une fois le lendemain, à 7h du mat', que le soleil apparaît, nous allons refaire un petit tour dans la ville...

Antigua



Le 10, nous passons la frontière Guatémala/Salvador. On décide de ne pas prendre la Panam car c'est plus court de passer par le Sud, près de la côte Pacifique. Au Guatémala, on tombe sur un premier barrage de flics. Le policier nous demande simplement les papiers de la voiture et nous laisse repartir rapidement. Nous traversons le Salvador, nous longeons les plages, la route est nickel et la météo pas trop mal. Puis, on se rapproche de San Salvador, il y a beaucoup plus de circulation et les flics sont présents. On nous arrête deux fois. La première fois, le policier, ayant remarqué qu'un de nos feux stop ne fonctionnait pas, veut nous mettre une amende de 35 dollars (qu'on n'a pas !). On demande où c'est écrit que c'est obligatoire d'avoir les deux feux stop (il dit que celui du milieu au dessus ne compte pas !). Il nous sort un papier, Adrien lui fait remarquer que "luz" est écrit au singulier. En plus on lui dit qu'on n'a pas d'argent, il nous demande combien on a, il dit qu'il est prêt à nous laisser partir si on lui donne nos 10 dollars. Je cherche dans le porte-feuille, que j'avais vidé, en voyant qu'on a rien, il nous laisse partir en nous recommandant tout de même de passer chez un mécanicien pour réparer...
Le deuxième est bien plus honnête et nous demande simplement nos papiers.
On arrive à San Miguel juste avant la tombée de la nuit. On trouve une chambre pas chère avec un parking fermé pour la voiture. Ici, la moindre boutique est gardée, entourée de grilles, les gardes d'un magasin de carrelage ont des fusils à pompe !

Le 10, programme chargé : deux frontières à passer.
On est bloqués entre le Salvador et le Honduras car on n'a pas l'argent pour payer l'entrée de la voiture au Honduras, pas de distributeurs automatiques ! La voiture a quitté le Salvador, Adrien est donc obligé de retourner au Salvador à pied. Il fait du stop et revient finalement avec de l'argent mais on a perdu 1h30. On parcourt les 150 km pour traverser le Honduras, on se fait arrêter 6 fois !
La plupart du temps, on nous demande seulement les papiers. Deux fois on tombe sur des flics malhonnêtes qui nous demandent "le triangulo" que l'on n'a pas. La première fois on fait mine de ne pas comprendre l'espagnol et il nous laisse partir. La deuxième fois, c'est plus long, mais quand on lui demande où c'est écrit, il disparaît et un de ses collègues vient nous dire qu'on peut y aller...

Nous passons la frontière Honduras/Nicaragua à Guasaule. Au Nicaragua, il y a de l'eau partout, la route forme une digue et les vaches sont au milieu.



Soudain, plus de route, à la place une rivière à traverser sur 100 mètres, avec du courant. Un monsieur nous dit que ça passe mais qu'il faut rester bien à gauche à cause du courant. En face un autre nous fait des gestes pour nous indiquer où aller. On arrive au bout soulagés ! Un pompier nous demande si il y a moins d'1 mètre de profondeur. Oui, heureusement pour nous !
On reprend la route en espèrant qu'il n'y aura pas d'autres innondations. On tombe sur un barrage de flics. Le policier veut nous mettre une amende parcequ'on n'a pas de plaque devant cette fois. On s'en sort encore une fois...
Après s'être un peu perdus dans la banlieue de la capitale Managua, la nuit est tombée et on atteint enfin Granada, petite ville colorée au bord du lac Nicaragua, avec de nombreux patios.



Cathédrale de Granada
Le 12, le soleil est de retour, on visite la ville en compagnie d'une famille de français qui voyage aussi mais dans le sens inverse. Du coup, on échange nos expériences, c'est très sympathique.

Le 13, on passe la frontière Nicaragua/Costa Rica à Penas Blancas.

1 commentaire:

  1. Je me revois ya plus de 3 ans...
    Avec le vélo c'est plus simple les frontières....
    Beso
    Matt

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